22 octobre 2010

La mise en scène

Dès les débuts de la photographie, les photographes utilisent la mise en scène, en référence à la peinture, mais aussi par contrainte technique. Le temps d’exposition, très long, obligeait  les modèles à poser plusieurs minutes. Des photographes contemporains comme Jeff Wall ou Gregory Crewdson continuent à l’utiliser pour construire leur photographie. On s’éloigne alors de la photographie prise sur le vif, pour aller vers une image plus construite, réfléchie, dans laquelle chaque détail compte. Ils puisent leur référence dans l’histoire de l’art, la peinture, le cinéma,… Chaque photographe travaille différemment, la mise en scène étant plus ou moins visible, plus ou moins lourde. Pour devenir  parfois une reconstruction du réel, une mimesis.

Julia Margaret Cameron,The red and white roses,1865

A Sudden Gust of Wind (after Hokusai), Jeff Wall, 1993

Ejira in Suruga Province, Hokusai, from Thirty-six Views of Mt. Fuji, 1831
Gregory Crewdson,
Untitled (Bedroom Tree), 2001-2002

  Gregory Crewdson, The dream house,2002
Nino Laisné, Les Heures (le téléphone), 2008
tirage lambda contrecollé sur dibon
70x120 cm

17 octobre 2010

Le portrait

Thomas Ruff - série Portrait
Photographe de l'École de Düsseldorf (il y a été élève avant d'y enseigner), Thomas Ruff ne travaille pas tant sur le réel que sur son image. Pour lui, la photographie est à prendre pour ce qu'elle est : un médium qui reproduit la surface des choses (des gens) sans rien révéler de leur nature profonde.
Ruff opère donc une mise à distance aussi bien de son sujet que de son médium. Dans sa série Portrait, il reprend l'aspect formel du Photomaton : lumière égale, expression neutre du modèle, fond, cadrage etc.. Le Photomaton qui produit des "photos d'identité". Or justement, rien n'est moins sensible sur ces images que l'identité (la personnalité) des photographiés. Ces images n'évoquent qu'un procédé de duplication de l'image déshumanisé, une mécanique dépourvue de toute "aura".

Mode

Nick Knight

Photographe de mode, Nick Knight expérimente photographie et nouvelles technologies, n'hésitant pas à utiliser les logiciels de retouche d'image de façon visible et revendiquée (corps déformés, couleurs..etc).
Peut-être le connaissez-vous déjà pour ses photos pour Björk ou Massive Attack ?
Son travail s'étend à la vidéo et à l'installation.

16 octobre 2010

La peur

L'atelier photo du mercredi 


au Lycée Paul Bert


avec Marc Tourret


et le collectif Faux Amis


THEME :

LA PEUR







ASH

15 octobre 2010

Photomaton

Pour aller faire des photomatons sur paris, allez ici (accessoires dans la boutique) ou

Juan Pablo echeverri, Miss fotojapón, daily passport photos, since June 2000, work in progress
pour voir son site, cliquez ici 
Andy Warhol, Ethel Scull 36 times (détail), 1963
Renée Magritte, Je ne vois pas la [femme] cachée dans la forêt, dans La Révolution surréaliste, Paris, décembre 1929

Le sacré dans la photographie contemporaine

Serge Bramly utilise le terme d’icône moderne pour décrire une certaine photographie, reprenant les thèmes de la peinture iconique (Annonciation, mise au tombeau, etc). L’icône moderne ne peut avoir aujourd’hui le même but qu’autrefois, être une image porteuse de foi. L’art, même s’il est mystique, semble être détaché de toute religiosité. Convoquer le sacré, c’est choisir une esthétique parmi d’autres, relire l'Histoire de l'Art, jouer avec ses codes et souvent s'en affranchir et les transgresser.

Bettina Rheims, Le baptême du Christ, tiré du livre Inri de Serge Bramly et Bettina Rheims, 1998.
Pour aller sur le site de la photographe, cliquez ici.








Pierre&Gilles


Sam Taylor-Wood, Pietà, 2001 




la mémoire

La mémoire du paysage, la trace                                                                                                                                                          
Sophie Ristelhuber travaille sur les traces de la guerre, sur une mémoire du territoire, un enregistrement après coup. Ce n’est plus l’instant décisif qui compte, mais une tentation de parler des évènements autrement, de côté, de voir la façon dont les lieux sont imprégnés de ce qui a été. 

Sophie Ristelhueber, WB, 2005
pour lire l'article sur cette série, cliquez ici


Le souvenir
 
Après la mort de sa mère, Moira Ricci replonge dans ses photographies de famille. Elle s’incruste  elle même dans les images de sa mère (en travaillant la posture, l’ambiance lumineuse, les vêtements) le regard toujours tourné vers elle. Sa mère change, vieillit, contrairement à elle, qui la veille.
 « J’espère lui faire comprendre par mon regard qu’elle est en danger, j’attends qu’elle se tourne vers moi pour que l’on saute ensemble hors de l’image. Si cela ne devait pas arriver, alors je me ferais une raison, et je resterais dans les images, à ses côtés, pour toujours », Moira Ricci.



Moira Ricci, 20.12.53-10.08.04, 2004
pour lire son interview, cliquez ici

Les souvenirs d'enfance

Beaucoup d'artistes vont puiser dans leur enfance. Déformée, fantasmée, elle devient une source d'inspiration inépuisable.

Claude lévêque, Ne prends pas froid, 2008


La petite et la grande histoire

 Boltanski travaille beaucoup autour de la mémoire, et du passage d’une mémoire individuelle à une mémoire collective. La notion d’histoire traverse ses œuvres, la grande ou petite histoire, mais aussi l’histoire comme mémoire des faits confrontée à l’histoire fiction.
Christian Boltansky, Pourim réserve, installation 1989
 
La fiction
Joan Foncuberta fabrique des fausses images archives, des fausses preuves, attestant de l'existence antérieure d'espèces animales ou végétales extraordinaires.
Boltanski, lui aussi, aime à jouer avec l'image document (sensée renseigner, dire la véracité d'une chose), qui dans ses mains, devient support à la fiction.

Joan Fontcuberta,série Fauna,1990
Christian Boltanski, Vitrine de référence, 1971
pour lire le dossier pédagogique du Centre Pompidou, c'est ici




12 octobre 2010

des visages

Arnulf Rainer 1969
Richard Avedon, Jacob Israel Avedon, père du photographe, Sarasota, Floride, 25 août 1973
Hellen van Meene, Untitled 1999
Valerie Belin Untitled 2001






les passions

                    Planche de la Mécanisme de la physionomie humaine de Guillaume-Benjamin Duchenne montrant une série d'expressions faciales déclenchées par des stimulations électriques.
Duchenne de Boulogne était médecin à la Salpétrière dans le service du professeur Charcot. Il propose une orthographe des émotions : Il électrise les principaux muscles de la face pour redéfinir leur combinaison dans l’expression de la physionomie. Il réalise, entre 1852 et 1856, la plupart des clichés qui accompagnent le livre de 1862 Mécanisme de la physionomie ou analyse électro-physiologique de l’expression des passions
Ces recherches scientifiques s'accompagnent de préoccupations esthétiques et d'un grand intérêt pour la photographie. 

(sources sur le site de l'ensba)

8 octobre 2010

bloggez bloggez !!

Série de badges proposés par l'Aéronef, salle de concert à Lille.
C'est le moment de commencer le blog. Let's go